Si photographes…

9 novembre – 24 décembre 2016

Galerie Univer / Colette Colla
Judith Baudinet, Leandro Berra, Gilles Molinier,
Carol Munder, Catherine Peillon, Bernadette Tintaud
vernissage le 9 novembre à partir de 18h30
6 cité de l’ameublement 75011 Paris • du mercredi au samedi de 14h à 19h
mail. uni-ver@orange.fr • tel. +33 1 43 67 00 67 • www.galerieuniver.com

 

Aujourd’hui la frontière est de plus en plus ténue entre peinture et photographie, en particulier en ce qui concerne la photographie «plasticienne» ou « artistique » qui n’a plus grand chose à voir avec la photo documentaire. Les artistes s’emparent de ce média, lui imposent des superpositions, ajoutent, collent, encrent, gravent, déplacent, déforment… ou le laissent en l’état, l’état d’un rêve, d’une obsession ou d’une hallucination.
La galerie Univer qui a souvent associé la photographie à la peinture a voulu mettre en lumière le travail de six artistes singuliers, tous en quête d’une vérité intime.

«Au cœur du travail de Catherine Peillon se déploie un paradoxe majeur de la perception. Tout ce qui œuvre à la visibilité des corps ouvre en même temps à leur solubilité dans l’espace. Voici donc un corps présenté dans son état éternellement transitoire, dans la trace impossible à reconstituer de son apparition première. Le corps photographié n’est plus l’objet (central ?) définitif du regard. C’est par son dessaisissement que l’œil comme membrane, et non plus seulement comme « organon», désarticule de lui-même les lois du visible dans un battement infini de paupières. Car la disparition momentanée ou partielle des corps annonce forcément leur épiphanie, voilée ou différée, dans le monde.
Le sentiment du sacré des corps naît donc de leur impossible reconstitution, de leur amour pour le virtuel infigurable, source de métamorphoses.
Tout ce qui, en apparence du moins, défie la stabilité physique de l’objet photographique, tout ce par quoi elle est et demeure dérobée au regard — arrachée presque sans que toutefois ce déracinement signe le commencement d’une tragédie de la chair — donne à la pneumatique du regard, embué et vibrant, une forme nouvelle d’apparition du vivant organique.»

Lauren Sadey

vaporetto 1 © catherine peillon
Nix © catherine peillon

la presse

delibere.fr
La galerie Univer accueille depuis quelques jours six photographes pour une exposition remarquable. On peut notamment y admirer les surprenants noirs et blancs de Catherine Peillon. Cette artiste travaille sur l’instabilité du réel et propose des clichés qui brouillent les repères ordinaires de la perception. Le monde de Catherine Peillon est à la fois étrange et poétique, c’est un monde lointain qu’elle se propose de rapprocher de nos yeux fatigués par des milliers d’images consuméristes. GP
Si photographes… à la galerie Univer, 6 Cité de l’ameublement, 75011 Paris, du 09 novembre au 24 décembre 2016.
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