Mariá
poème mis en musique
par Iván Solano
création par les éléments
direction Joël Suhubiette
le 5 mai 2015 à Toulouse
Dates
Vendredi 5 juin 2015 – Bourget du Lac (73)
Samedi 18 juillet 2015 – Abbaye-école de Sorèze (81)
Dimanche 19 juillet 2015 – Abbaye de Sylvanès (12)
Vendredi 24 juillet 2015 – Alcobaça (Portugal)
Vendredi 31 juillet 2015 – La Romieu (32)
CIELO ARTERIAL
titre original : MARÍA
poème & traduction en français Catherine Peillon
en los albores de nuestro exilio
Hemos perdido el miedo
y el silencio
`
Cae la tumba
nuestros cuerpos en el vacío
sin amanecer
Niñas de sangre y tierra
flores de sudor perfumadas
sobre la piel
viudasde cenizas y lágrimas
habéis ligado nuestros sueños
Un puente colgante sobre el istmo
Ha impulsado encima el vacío
tan próximo
tan infranqueable
lejano
El cielo que se curva
bajo el peso de la noche
pájaros pesados
Al cielo el cielo
Asciende el humo cielo recto
trastorno embriagado
partido (como un pan)
Un puente encima del cielo
abre la posibilidad de una aparición
El cielo que se curva
bajo el pecho de la noche
pájaros pesados
Al cielo el cielo
Tu piel
azul
risueña cara
trae este no sé qué
esta cosa minúscula
esta cosa inmensa
Y tú
Sin otra luz Tan radiante
en el centro de esta violencia
este caos
emerges
surges
fuente de nuestras sedas
y deseos
más escondidos
El cielo te había enviado
se ha vuelto a cogerte
en sus redes de nubes
has desaparecido
sin ostentación
desatenta
a tu ascenso
Nous avons perdu la nuit
À l’aube de notre exil
Nous avons perdu la peur
et le silence
Tombe . Chutent
nos corps dans le vide
absence de matins
Filles de terre et de sang
fleurs de sueur odorante
sur la peau
veuves de cendres et de pleurs
vous avez lié nos songes
Un pont au-dessus de l’isthme
lancé au-dessus du vide
si proche,
infranchissable
lointain
Au ciel qui s’évase
sous le poids de la nuit
de lourds oiseaux
Au ciel le ciel
La fumée qui gravit rectiligne le ciel
le trouble le grise
le rompt (comme un pain)
Un pont à travers le ciel
possibilité d’une apparition
Au ciel qui s’évase
sous le poids de la nuit
de lourds oiseaux
Au ciel le ciel
ta peau
bleutée
riant visage
Tu portes
cette toute petite chose
cette chose immense
Et toi
Sans autre lumière
Si belle dans toute cette violence
ce chaos
tu émerges
tu surgis
source de nos soifs
et nos désirs
les plus secrets
Le ciel qui t’avait envoyée
t’a reprise
dans ses rets de nuages
tu as disparu
sans ostentation
sans prendre garde
à ton ascension